« Il est certain que ça me rappelle beaucoup Bilbon dans les dernières années, avant son départ. Il disait souvent qu'il y avait une seule route; qu'elle ressemblait à une grande rivière; ses sources étaient à chaque porte, et tout sentier était son affluent.
C'était une affaire dangereuse de passer ta porte, Frodon, me disait-il. Tu vas sur la route et, si tu ne retiens pas tes pieds, Dieu sait jusqu'où tu pourrais être emporté. »

Tolkien, Le Seigneur des anneaux. 

«  Les forêts, assises sur les gradins de l'amphithéâtre des montagnes, dans leur grande toilette sacerdotale, n'osaient plus bouger. Cette virtuosité de beauté hypnotisait comme l'œil des serpents ou le sang des oies sauvages sur la neige. Et, tout le long des routes qui montaient et descendaient vers elle, s'alignait la procession des érables ensanglantés comme des bouchers.   »

Giono, Un roi sans divertissement.

Cette phrase fait partie de ce que je devais apprendre par cœur pour mon oral de français. Curieusement, c'est précisement ce qui m'est venu à l'esprit en voyant les montagnes de Crète, le jour où j'ai pris cette photo.

J'adore ce bouquin, il n'est constitué que de phrases de ce type x)

«  Dans ce miroir je suis en clos vivant et vrai comme on imagine les anges et non comme sont les reflets  »

Issu de ce calligramme :

(Oui j'ai refait la typographie, parce que sur l'original elle est vraiment moche :p)