• J'ai découvert cette musicienne pendant la semaine du bac (comme quoi, il arrive des choses biens quand on a la flemme de travailler). 
    Plusieurs personnes me connaissant par cœur ont fait la remarque que cette vidéo était totalement "dans mon style".
    Et bien.
    C'est vrai.

    J'adore tout dans cette vidéo. La musique, le chant, le violon, la voix de la chanteuse, les paroles, le clip en lui-même : visuellement, les séquences, l'atmosphère, la symbolique, les décors, le sens.
    Même le maquillage de Lindsey Stirling est beau, c'est dire.

    Chaque fois que je regarde cette vidéo, je découvre un détail que je n'avais pas remarqué auparavant.
    En outre, cette thématique de l'ouverture au monde extérieur ressentie comme une explosion est un sujet qui me parle beaucoup.
    Bref, c'est un énorme coup de cœur que j'avais envie de partager  ♥ 

    (vous trouvez aussi que c'est dans mon style ? é_è )


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  • La vida es sueño


    «   Cela est vrai. Réprimons donc cette humeur farouche, cette fureur, cet esprit de domination, si jamais le rêve recommence ; et nous ferons ainsi, puisque nous sommes dans un monde si étrange que vivre ce n'est que rêver, et que l'expérience m'enseigne que l'homme qui vit rêve ce qu'il est, jusqu'au moment où il s'éveille.

    Il rêve, celui qui commence à s'élever ; il rêve, celui qui s'agite et sollicite ; il rêve, celui qui offense et outrage.
    Dans ce monde, en conclusion, chacun rêve ce qu'il est, sans que personne s'en rende compte.


    Moi, je rêve que je suis ici, chargé de ces fers, et j'ai rêvé que je me voyais dans une autre condition plus flatteuse.
    Qu'est-ce que la vie ? — Une fureur. Qu'est-ce que la vie ? — Une illusion, une ombre, une fiction, et le plus grand bien est peu de chose, car toute la vie est un songe, et les songes mêmes ne sont que songes.   »


    Calderón, La vida es sueño.


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  • « L'Homme, c'est quoi ? C'est un être vivant. Et comme tout être vivant, du plus petit au plus grand, sa priorité absolue, c'est la survie ...
    Théoriquement, la survie de son espèce.
    Oui, sauf que grâce à son intelligence et à sa conscience de la mort, sa priorité absolue devient sa survie tout court, individuelle, sans but à plus long terme ...

    Et voilà comment on en arrive à une aberration biologique, un bug dans la matrice du vivant : une espèce défectueuse, pas du tout viable sur le long terme et tiraillée en permanance entre ses bas instincts de survie et de reproduction, et ses nobles aspirations de survie de l'espèce... Et de reproduction aussi ...

    Voilà comment un pauvre animal, à cause de son intelligence, se retrouve à passer l'essentiel de sa vie dans la frustration et la recherche du bonheur ... en tentant de justifier ses comportements et ses actes par la réflexion, la religion, l'horoscope, l'homéopathie ... »

     

    « Dans la bêtise humaine, je vois les défectueux, les inadaptés, tous les individus qui, dans n'importe quelle espèce animale, auraient été éliminés par des prédateurs ou par la rigueur de leur environnement.
    Mais la bêtise, protégée par la formidable intelligence de l'espèce, peut continuer à se reproduire et à élever sa nouvelle progéniture, en lui collant des baffes le soir devant Nagui, faisant les quatre volontés des médias, des modes et des marchands de l'inutile qui lui martèlent que oui, elle a vraiment envie du nouvel iPad et d'un antirides... »



    Maliki, Petit réquisitoire contre l'humanité

     

     

    « La littérature, par exemple, a une fonction pragmatique. Comme toute forme d'Art, elle a pour mission de rendre supportable l'accomplissement de nos devoirs vitaux. Pour un être qui, comme l'humain, façonne son destin à la force de la réflexion et de la réflexivité, la connaissance qui en découle a le caractère insupportable de toute lucidité nue. Nous savons que nous sommes des bêtes dotées d'une arme de survie et non des dieux façonnant le monde de leur pensée propre et il faut bien quelque chose pour que cette sagacité nous devienne tolérable, quelque chose qui nous sauve de la triste et éternelle fièvre des destins biologiques.
    Alors, nous inventons l'Art, cet autre procédé des animaux que nous sommes afin que notre espèce survive. »

    Muriel Barbery, L'élégance du hérisson

     


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  • Vérité ≠ Réalité

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

    Qu’est-il possible de faire, quand les sens deviennent violences, quand la raison même finit par s’incliner ?
    Se faire violence, s’empêcher de se corrompre soi-même, lutter. Mais la lutte est duelle. La raison comme le corps cherchent à prendre le dessus l’un sur l’autre.
    Notre essence provient de cette dualité. C’est la particularité de notre espèce, c’est la source de tous nos maux, de notre unicité. C’est ce qui compose nos vies, cette opposition persistante, fléchissante. 

    Alors, que faire, lorsque l’un l’emporte sur l’autre, contre notre gré ? Lorsque nous suivons les inclinations qui nous feront souffrir magré notre volonté ? Quel est ce furieux plaisir que trouve l’homme juste avant de plonger dans la gueule du loup ? À braver le danger, à aller vers la souffrance, l’autodestruction, juste à cause d’un espoir ?

    « Dieu a mis dans tous les cœurs la conscience du bien avec quelque inclination pour le mal »
    (Voltaire) 

     

    Image : Arthur Rackham, La boîte de Pandore 


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