• Photographie (modèle)

    Bonjour à tous !

    J'aimerais vous parler aujourd'hui de l'art créé pour faire rêver et pour s'évader.

    Je vous ai déjà parlé de mes (très humbles) (pour ne pas dire : de qualité médiocre) photographies, mais je ne vous ai jamais dit que j'ai moi-même posé pour des photographies. Et oui. Grand choc, je sais.

    Il se trouve que j'ai une amie photographe, Léa M (on s'est rencontrées en première S, on était dans la même classe pendant cette année de souffrance et de travail acharné), qui fait des photographies absolument magnifiques, des mises en scène d'inspiration fantastique. On est à peu près sur la même longue d'onde du point de vue artistique, et comme elle cherchait des gens pour ses mises en scène, je me suis proposée. Ce qui peut paraître très surprenant dans la mesure où je suis plus créatrice qu'interprète et que je n'ai jamais particulièrement aimé qu'on me prenne en photo.

    Petite précision pour les néophytes : la mise en scène en photographie, c'est grosso modo l'inverse de la photo sur le vif. Ce sont des installations ou des organisations dans l'espace, que ce soit lors de la prise ou lors de la retouche. Le but n'est pas vraiment de montrer quelque chose de réel mais de signifier par l'image. C'est pas très mainstream dans les milieux intellectuels français, mais c'est par exemple ce que fait la photographe Julie de Waroquier.

    Voilà donc trois photos de Léa pour lesquelles j'ai posé. Toute la prise et l'édition ont été faites par elle, moi j'ai juste donné des idées pour les lieux et les poses. Du coup, elle est mieux placée que moi pour parler du fond, de la forme et des symboles derrière, donc je n'évoquerai sur cet article que mon expérience lors de la prise. Cependant n'hésitez pas à donner votre avis sur les photos, je lui montrerai les commentaires ^^

    Photographie (modèle)

    Celle-ci a été prise en Juillet 2013 (je suis en train de réaliser que ça commence à dater, ça correspond à la fin de ma première et aussi la période où j'ai commencé à créer ce blog !), et éditée dans l'année suivante il me semble. On avait fait un shooting dans le bois, où il faisait chaud et humide (j'avais plein de piqûres d'insectes sur les jambes après) et où je sautais sur l'herbe en robe avec un parapluie tandis que les badauds se demandaient ce qu'on fichait là (grand souvenir de ce moment). Au cas où vous vous poseriez la question, mes jambes n'ont pas été effacées de la photo, elles étaient repliées derrière la robe dans le mouvement du saut :)

    Léa a appelé cette photo At the doors of the wood, Marry Poppins. 

    Photographie (modèle)

    Celle-ci a été prise à un autre shooting, en septembre 2014. Là aussi, le reflet sur l'eau est naturel : l'eau était parfaitement plate à cet endroit. On voit mal, mais je suis assise sur un rocher au milieu de l'eau, ce qui était assez galère à atteindre (roches irrégulières + mouillées + penchées + peu de prises pour ne pas te casser la gueule et tomber dans l'eau)... mais j'y suis quand même allée, et il ne m'est rien arrivé. Petit détail qui casse la féérie : l'eau était dégueulasse au niveau de mes pieds, il y avait plein de détritus, ce qui m'a entre autres encouragée à ne pas faire de baignade malencontreuse.

    Photographie (modèle)

    Celle-ci date aussi du shooting de juillet 2013, mais Léa l'a édité bien plus tard, vers 2015 (parce que les photos, c'est assez long à maturer, surtout les photos fantastiques, où on peut commencer une retouche qui ne mène à rien, laisser tomber, et reprendre cinq mois plus tard avec une toute autre idée). Ici donc, je balance mon pauvre ours en peluche de mon enfance sur l'herbe. L'idée de la mise en scène était précisément la fin de l'enfance, le passage à l'âge adulte qui passe par la perte d'une certaine forme d'innocence.  


    D'ailleurs, Léa a présenté ses trois photos (et deux autres qu'elle avait réalisé avant) à son option art au bac, et je ne sais pas ce qu'elle a raconté aux examinateurs, mais elle a obtenu 20 ! Il paraîtrait que les examinateurs lui ont demandé si son modèle (moi) était une danseuse, parce que visiblement ça se voit à trois kilomètres x)

    Sinon, poser a été une expérience assez intéressante. Cela demande pas mal de patiente et de relativisation car beaucoup des tentatives sont infructueuses ou rendent mal en photo malgré la difficulté à les exécuter.
    J'ai été assez surprise de voir à quel point mes années de danse derrière moi ont pu me servir, et pas seulement pour une question de souplesse ou de port de bras. En toute honnêteté, je n'aime pas vraiment qu'on me prenne en photo, surtout en portrait (et les selfies non plus, ce n'est pas mon truc). Mais dans la vraie photographie de mise en scène, le visage du modèle importe peu, ce qui compte est avant tout le mouvement donné. C'est pourquoi j'y ai finalement trouvé une sorte d'extension de l'interprétation par les mouvements que je connaissais déjà par la danse. En réalité, contrairement à la photographie sur le vif, dans la photographie de mise en scène, on ne peut pas prendre n'importe qui comme modèle, l'interprétation peut véritablement faire la différence. Et le modèle n'est pas qu'un objet à photographier, il est partie prenante, acteur de la mise en scène. C'est ce qui, pour moi, rend l'expérience intéressante.


  • Commentaires

    1
    Lundi 2 Mai 2016 à 02:15

    J'aime beaucoup ton article et je partage en majorité ton point de vue sur le rôle du modèle. :) 
    Et je suis époustouflée par le travail de Léa et son univers! Une très belle découverte, merci de l'avoir partagé! 

    2
    Dimanche 5 Juin 2016 à 01:24

    Merci pour ton commentaire ! Contente que l'article t'ait plu :) Je vois que tu as toi-même une expérience de modèle, c'est intéressant ^^

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