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« Si nous croyons que la machine abîme l'homme c'est que, peut-être, nous manquons un peu de recul pour juger les effets de transformations aussi rapides que celles que nous avons subies. Que sont les cent années de l'histoire de la machine en regard des deux cent mille années de l'histoire de l'homme ? C'est à peine si nous nous installons dans ce paysage de mines et de centrales électriques. C'est à peine si nous commençons d'habiter cette maison nouvelle, que nous n'avons même pas achevé de bâtir. Tout a changé si vite autour de nous : rapports humains, conditions de travail, coutumes. Notre psychologie elle-même a été bousculée dans ses bases les plus intimes. Les notions de séparation, d'absence, de distance, de retour, si les mots sont demeurés les mêmes, ne contiennent plus les mêmes réalités. Pour saisir le monde aujourd'hui, nous usons d'un langage qui fut établi pour le monde d'hier. Et la vie du passé nous semble mieux répondre à notre nature, pour la seule raison qu'elle répond mieux à notre langage.Nous sommes tous de jeunes barbares que nos jouets neufs émerveillent encore. »
Antoine de Saint-Exupéry, Terres des hommes (1939)
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J'ai quitté une voie pavée droite lumineuse pour emprunter les chemins sinueux d'une forêt.
Ces chemins étaient semblables, indistincts dans la forêt qui ne dévoilait pas la lumière de l'horizon. Pourtant, quelque chose était familier dans ces chemins, quelque chose qui me permettait de retrouver ce que j'avais perdu sous la lumière artificielle.
Peut-être que j'aurais aimé y rester plus longtemps. J'aurais tant de choses à écrire sur les chemins sinueux.
Puis un jour, je suis sortie de la forêt et j'ai atterri sur un lac.
Il existe un lac que les gens cherchent à atteindre, pour être vus et reconnus. Une grande route les y amène, pour peu qu'ils réussissent à courir assez vite.
Le lac est beau, le lac est grand, et debout sur la berge vous y êtes épiés.
Alors j'ai commencé à m'enfoncer dans l'eau pour retrouver la solitude de la forêt.
Je ne sais pas quand est-ce que cela a commencé,
Ni comment exactement
Mais je m'enfonce dans l'eau pour retrouver la solitude perdue
Peut-être que j'aurais aimé
Rester plus longtemps dans la forêt
Peut-être
Que j'aurais préféré les chemins sinueux au grand lac
Où tout le monde vous regarde
Se gaussant de vous voir
Chuter
Je ne sais plus quand cela a commencé, comment j'en suis arrivée à une telle situation qu'il faille prêter de l'attention aux murmures des gens
Quand est-ce que j'ai commencé à m'enfoncer dans le lac pour être seule et oublier
Pour retrouver les chemins sinueux qui ne s'exposent pas aux murmures du lac, qui protègent ce que la lumière artificielle détruit
Les chemins que vous choisissez
Je m'enfonce dans l'eau
Pour les retrouver
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Il y a quelques semaines, je m'étais mise au défit de revoir les trois saisons d'Avatar, le dernier maître de l'air, dessin animé américain d'inspiration asiatique que je regardais petite. Le temps passe et c'est toujours une des meilleures séries au monde.
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