• Inconnu

    Inconnu

     Anna Karénine (2012), Joe Wright

    À chaque fois que je croise cet inconnu, je ne peux m’empêcher de penser à ce que j’ai renié. Je suis reconnaissante par bien des aspects d’avoir pris conscience de cette vérité aussi tôt, mais cela ne retient pas l’amertume des réalités difficilement supportables.

    La beauté est éphémère à nos yeux. Elle apparaît et disparaît suite à d’infimes variations de l’espace, et il n’y a rien de plus fugitif que cette perception, ce qui fait finalement de la beauté un insaisissable mouvement, une perturbation quadridimensionnelle.

    Et puis il y a la grâce, tout aussi fugitive, mais dont la fréquence peut se révéler étonnement élevée chez certains individus.

    Est-ce que je créé aussi de la beauté ? De la grâce ?

    Cet inconnu m’attire pour sa remarquable constance dans sa fréquence de variations spatio-temporelles. Est-ce inné ou acquis ? Et surtout, je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’il y a au-delà de la simple perception.

    Dans l’expectative exhumée, sûrement, de quelque chose qui contredirait un instant la terrible vérité.

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :